
Phyllis Stone
Dans les brumes du XVe siècle écossais vivait une femme dont les cheveux d'argent brillaient comme la lune sur la rosée : Phyllis Stone. Les habitants des Highlands murmuraient que ses yeux changeaient de couleur avec les saisons - verts comme la mousse au printemps, dorés comme les feuilles en automne.
Son jardin était un lieu de mystère et de guérison, où poussaient des herbes que nul autre ne savait cultiver. Les malades venaient de loin pour ses remèdes, mais aussi pour ses prophéties, car Phyllis entendait ce qu'elle nommait le "Chant des Pierres" - les murmures des anciens cercles de pierre qui parsèment l'Écosse.
Dans sa chaumière aux murs couverts de tapisseries prophétiques, elle tissait des motifs étranges qui semblaient bouger dans la pénombre. Certains disaient que ces tapisseries racontaient l'histoire de temps qui n'étaient pas encore venus, d'autres qu'elles révélaient des chemins cachés entre les mondes.
Un soir de Samhain, alors que la frontière entre les mondes s'amenuisait, Phyllis disparut dans la brume, laissant derrière elle une tapisserie inachevée. Sur le métier à tisser, les fils d'or et d'argent formaient une image troublante : celle d'une rencontre future, dans un temps qui n'était pas encore né.
"Tha an t-àm a' tighinn"